Je voudrais vous parler cette semaine du retour à un comportement que vous donnez à quelqu’un , que ce soit au travail ou dans la famille, à vos enfants ou à des inconnus dans la rue.
Si vous attendez un résultat concret suite à une action et que la personne qui est censée l’accomplir ne l’atteint pas, la façon la plus commune de lui faire remarquer c’est :
« Tu t’es trompé ; il fallait atteindre tel résultat » ou « Tu as fait une erreur ; tu n’es pas au point; je suis mécontent » ou encore dans une gamme plus haute « Tu n’es pas capable d’atteindre le résultat » ou nous l’entendons des fois : « Quoique tu fasses, tu n’y arriveras jamais ». Vous remarquerez dans les deux derniers cas le caractère généralisant de la remarque.
En effet, les gens se demandent : « A quoi cela sert, de lui faire remarquer autre que son erreur? Il y a que cela qui m’intéresse, qu’il la remédie ! En plus, je lui fais du bien ; en lui en faisant remarquer, je l’aide à progresser ! »
Eh bien, je dirais, cela dépend. De quoi ? De la façon dont nous lui parlons.
Les anglais ont un mot plus riche pour le « retour » (« back »), en lui rajoutant l’attribut « nourrissant » (« feed »).
Nous pouvons croire qu’au niveau de leur conscience collective, cette idée de nourrir l’autre de notre retour s’est installée d’une façon permanente.
En quoi est-ce nourrissant mon retour pour l’autre ?
Eh bien, pourquoi d’après tout faut-il que ce retour soit nourrissant ?
Je vous réponds : car sinon, la personne se sentira dévalorisée et elle n’évoluera pas.
Au lieu de l’aider, vous pouvez même l’empêcher d’aller à sa vitesse normale d’évolution, en la décourageant !
Afin que ce retour soit nourrissant, le mieux s’est qu’il commence par le POSITIF et qu’il se réfère STRICTEMENT au comportement PONCTUEL en cause.
Toutes les allusions à l’identité de la personne qui pourrait lui engendrer une croyance contraignante à sa croissance comme « Quoique tu fasses, tu n’y arriveras jamais » sont a BANIR !!!
Il y a toujours quelque chose de positif dans le comportement d’une personne. Si vous ne le voyez pas, c’est peut être que le problème est chez vous !
En vous forçant à remarquer son coté positif et lui relater de façon détaillée, vous ferez un travail de développement personnel vers le positif! Deuxième argument, le plus important, c’est que vous commencerez par VALORISER la personne !
Après, juste après, vous commencerez à lui parler de son « erreur ».
Vous ne prononcez tout simplement pas ce mot « erreur » car c’est du jugement et cela dépend du cadre de référence. Si cela se trouve, la personne n’étant pas au point a tout simplement découvert en se trompant un élément qui va la propulser vers son évolution, plus rapidement encore !
Vous pouvez tout simplement lui énumérer, de façon objective, sans jugement, les points à AFFINER ! Très précisément !
Alors quel effet cela va lui faire ?
Il sera doublement valorisé : une fois, au début, les éléments positifs incontestables. Deuxième fois, il voit qu’il peut encore évoluer, s’affiner, se perfectionner, et que cela vous importe, vous voulez son évolution et tout simplement vous lui offrez des remarques objectives bienveillantes.
Sentez-vous la différence ?
Exemple : un enfant qui au lieu de mettre la cuillère avec la soupe dans la bouche, la met à coté, sur la table.
Au lieu de lui dire : « Tu t’es trompé ! C’est dans la bouche qu’il fallait mettre cette cuillère ! », ou encore « Quoique tu fasses, tu n’y arriveras jamais » (cette remarque vient du maitre d’école d’un adolescent que j’ai en suivi !).
La façon nourrissante serait de lui dire :
« Je vois que tu as appris à manier la cuillère avec rapidité et j’apprécie la façon dont tu la lève avec tes petites mains. Tu pourrais essayer de viser vers la bouche, et ce sera parfait ! ».
Je vous laisse juger la différence, en laissant descendre en vous les deux messages et voir l’effet que chaque vous fait !
Je vous souhaite plein de retours nourrissants entre vous !