Quetzalcoatl, ou le « Serpent à Plumes » est une divinité très importante dans la religion et l’art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu’à la conquête espagnole. Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, les Mayas et surtout les Toltèques.
Quetzalcoatl
Prêtres et rois prenaient quelquefois le nom du dieu avec lequel ils étaient associés, ce qui fait que Quetzalcoatl ou Kukulkán est aussi le nom porté par des personnages historiques.
Quetzalcoatl est l’homme-dieu. Il a une nature divine par ses plumes et est lié à son ADN humain par la nature du serpent. Au début il est célébré comme Dieu du vent, de la fertilité (associé à la végétation), il porte la connaissance et la sagesse. Son animal représentatif: le jaguar.
Aux alentours du Ve siècle après J.-C., les Toltèques l’adoraient comme divinité de la Fertilité, ce dont attestent les statues érigées à Teotihuacan.
Chez les Aztèques, le serpent jouait un rôle important dans la vie religieuse. Cet animal symbolisait la fertilité, l’habilité, l’astuce et le savoir ésotérique.
A partir d’une certaine époque sa symbolique change. Cela est du à la légende suivante:
Mythologie
Les mythes aztèques racontent que Quetzalcoatl fut séduit par Tezcatlipoca (son frère) , puis qu’il s’immola par remords. Son cœur devint alors l’étoile du matin.
Il commence à être associe à l’aube, l’étoile du matin et soir Vénus, à la transformation, la mort et la résurrection. Il représente aussi le renouveau.
Vers le IXe siècle, Quetzalcoatl devint à Tula une divinité de l’étoile du matin et du soir, Vénus, et le culte qui lui était rendu changea avec l’apparition des sacrifices.
Plus tard, entre le XIVe et le XVIe siècle, les Aztèques en firent le premier des prêtres, le protecteur des artisans et des livres et le symbole de la mort et de la résurrection. La divinité antagoniste, dans la religion toltèque dualiste, était Tezcatlipoca, dieu du Ciel nocturne. On croyait que celui-ci avait chassé Quetzalcoatl de la capitale toltèque, Tula, mais une prophétie annonçait le retour du Serpent à plumes. C’est pourquoi, lorsque le conquérant espagnol Cortés débarqua en 1519, le roi aztèque Moctezuma II le prit aisément pour le dieu revenu d’exil.
Des sacrifices commencent à lui être portés. Il commence à porter le savoir de la dualité et la sagesse d’incarnation de l’esprit divin chez l’humain ainsi que la résurrection de l’humain en tant que Dieu. Un processus cyclique qui s’autoalimente et dont ce Dieu détenait le savoir.