Je dédie ce poème à tous les êtres qui ont recouru, qui recourent et recourront au suicide comme solution de retrouver la liberté perdue ou se donner une autre chance ailleurs.
A Claudia et Loïc partis en 2014
Partir, MAINTENANT !
« Prise de tête avec mon passé,
Prise de corps avec mon avenir.
Me voici coincé sans savoir quoi faire,
Me voici perdu, et les autres ne comprennent pas.
Me voici tout seul, devant une équation trop complexe,
Qui suis-je pour comprendre et résoudre tout l’Univers ?
A un instant donné, il faut redevenir humble,
Je ne suis qu’un simple être qui n’a pas trouvé ;
Je ne suis qu’un simple être qui veut encore voler
Et rien n’est plus fort que cette envie de liberté,
Peut être qu’une chance nouvelle m’attend ailleurs,
Un monde meilleur, ou tout simplement plus simple
Plus communicatif, où je peux parler !
Personne, personne ne m’a écouté
Et petit à petit, rétréci dans mes choix
Me voici devant le seul qui me reste,
A tel point que la violence des horreurs
Et tout ce qui peut se passer au passage
S’éteignent, se fadent, et s’estompent,
Comme si enfin je pouvais accueillir
Toute la violence du monde maintenant
Au moment de ma mort, qui n’est qu’une vie nouvelle
Comme si l’oiseau voyait déjà son envol
Et sentait l’air sous ses ailes.
L’air me propulse vers la lumière,
C’est si bon et je sens l’espoir.
Le Monde m’attend, et je vous aime.
A une prochaine, quelque part ! »
Maria Cristina Bumbac, 9 septembre 2014