Les mots, amis ou ennemis?

Marshall Rosemberg, le créateur de la communication non-violente, développe le concept d’empathie pour la communication à l’autrui, inspiré par Carl Rogers, déjà l’adepte d’une psychothérapie emphatique. La communication non-violente a déjà fait ses preuves depuis des dizaines d’années, dans les prisons, les pays en guerre, dans les couples, en tout conflit entre les humains. Je partage avec vous ses principes:

Il met en place un protocole de communication basé sur 4 principes de base, notamment:

Pour moi-même: exprimer avec clarté ce qui se passe en moi sans reproche ni jugement.

1. Les observations objectives et neutres (faits concrets) qui contribuent ou non à mon bien-être
« Lorsque je vois, j’entends, je me rappelle… »
2. Comment je me sens en relation avec ces faits (exprimer ses émotions et sentiments)
« je me sens… »

3. Identifier les besoins qui sont à l’origine de mes sentiments
« parce que j’ai besoin de… »

4. Exprimer une solution claire à ma demande qui pourrait contribuer à mon bien-être sans exigence ou attente
Les actions concrètes, en langage positif, que je voudrais voir entreprises dans l’instant présent
« et je souhaiterais… »
« Es-tu d’accord de… ? »

Pour l’autrui: recevoir avec empathie (sans jugement) ce qui se passe en lui

1. Les observations (faits concrets) qui contribuent ou non à son bien-être
« Lorsque tu vois, tu entends, tu te rappelles… »

2. Comment elle/il se sent en relation avec ces faits.
« est-ce que tu te sens… ? »

3. Les besoins qui sont à l’origine de ses sentiments
« parce que tu as besoin de… ? »

4. Demander et accueillir avec empathie les demandes de l’autre sans entendre la moindre exigence.
Les actions concrètes, en langage positif, qu’il/elle voudrait voir entreprises
« est-ce bien ça ? Et maintenant, tu aimerais ?

Vous avez bien compris qu’il s’agit souvent de reformulations positives.

Exemple:Au lieu de dire: « T’aurais pu donner des nouvelles quand-même », vous pouvez reformuler:

  • Les faits : Quand tu ne m’appelles pas pour donner de tes nouvelles pendant une semaine,
  • L’émotion : J’ai peur qu’il ne soit arrivé quelque chose.
  • Le besoin : J’ai juste besoin d’être rassuré et de savoir que tout va bien.

Selon ce principe, je vais maintenant vous proposez quelques phrases critiques qui reviennent fréquemment dans notre vie de tous les jours et je vous propose de chercher comment vous pourriez les reformuler d’une autre façon (selon le modèle ci-dessus) :

  • Tu laisses tout traîner, tu pourrais quand même ranger tes affaires sans que je sois obligé de le faire.
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  • Vous n’avez pas le droit de me traiter ainsi en public, de me critiquer comme vous l’avez fait au cours de cette réunion .………………………………………………………………………………………………………….
  • Ne me parle pas sur ce ton, je ne le supporte pas.
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  • J’en ai marre que tu me fasses la tête toute la journée.
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  • Comment peut-on travailler avec vous, vous n’êtes même pas capable de tenir vos délais de livraison.
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  • Tes résultats scolaires sont vraiment insuffisants, tu n’es pas prêt d’y arriver si tu continues comme ça.
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  • Tu ne comprends jamais rien.
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  • Ce n’est pas possible de continuer ainsi, votre rapport est rempli de fautes d’orthographe.
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  • Je n’ai pas le temps, on verra plus tard.
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  • Arrête de faire du bruit, je ne peux pas me concentrer.

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Ecrivez-moi si vous avez envie de partager! A très bientôt!

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