L’empathie, impossible pour les thérapeutes non authentiques?

L'empathie des thérapeutes non authentiques

L'empathie des thérapeutes non authentiques

Un thérapeute qui n’a pas encore pris sa vraie personnalité semble dans la plupart de témoignages reportés par des patients incapable d’éprouver de l’empathie.

Effectivement,  l’explication selon Alice Miller (« C’est pour ton bien », « Le drame de l’enfant doué ») réside dans l’impossibilité d’empathie devant son propre moi initial, le véritable, qui a été formaté à se réprimander ses besoins et ne pas exprimer en liberté ses émotions.

Il va alors recourir à des substituts comme:

1. Vous sermonner (c’est mal, ce n’est pas adapté, vous pouvez faire mieux), comme ses parents le faisaient avec lui (qui vous met dans l’attitude du petit enfant grondé par le parent, forçant la bascule vers l’adaptation du faux moi)…il a en gros raté sa mission de vous autonomiser, il vous enfonce à revenir dans la cage du faux moi dont vous essayez désespérément vous en libérer;

2. Conceptualiser votre émotion ou expression en vous sortant une explication logique ou une théorie de son école. Ce qui le dissociera de l’émotion (considérée dangereuse, à ne pas vivre) et ne vous tiendra pas chaud, vous vous sentirez forcément pas compris, non accompagné;

3. Vous divertir vers autre chose (une technique, soyez joyeux le monde est beau, on va vous fixer vous allez voir). Mais enfin, je ne veux pas être fixé, je veux juste être accueilli!

4. Tentative d’éducation: vous vous sentez mal car vous ne connaissez pas assez, moi oui. Ce qui en soi est une prise sous tutelle…

5. Se sentir blessé personnellement par vos propos et se défendre comme s’il s’agissait d’un attentat dangereux à l’autorité, comme ses parents qui voulaient briser sa volonté d’enfant afin d’être surs qu’ils auront le dessus sur lui. L’enfant était estimé à l’époque (et encore de nos jours tacitement) un objet de possession qu’il faut maitriser par la force et la peur.

Il est essentiel de comprendre que ce n’est pas envers vous qu’il se bagarre ce thérapeute mais envers lui-même. Vous lui rappelez à travers vos émotions, des choses qu’il ne pouvait pas vivre et ne peut toujours pas aujourd’hui. Il fait un transfert. Ne le blâmez pas. Vous êtes plus avancé que lui. Ne le prenez pas sur vous et surtout, pour le nom de Dieu, ne basculez pas de retour dans ce faux soi, qui vous rend malheureux, coupable, minable, mauvais, indésirable, devant faire un travail d’esclave pour être accepté, devoir faire plaisir aux autres , assouvir leurs besoins. Faites-lui savoir et s’il ne l’entends pas, s’il ne s’ajuste pas, partez, préservez votre vrai vous fragile qui commence à sortir à la lumière du jour. Protégez-le. Il est la plus précieuse chose au monde que vous avez, et qui vous sauvera, qui vous épanouira. Résistez malgré tout, vous serez satisfaits: je vous le garantis!

Une patiente devenue thérapeute qui est satisfaite de son vrai soi malgré tout et avec tout et qui espère vous accompagner sans recourir à ces moyens de défense. Car la vie c’est tout ce qui se manifeste. Elle devrait être accueillie, honorée, respectée.

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