Éviter, une façon détournée de la colère?

Eviter, une façon détournée de la colère?

Nous avons un grand enjeu aujourd’hui. Manifester de façon saine et équilibrée la colère.

Aristote disait dans sa grande sagesse:  »N’importe qui peut se mettre en colère, ça c’est facile. Mais en colère contre la bonne personne, dans la bonne mesure, au bon moment, pour la bonne raison et de la bonne manière, ce n’est pas facile ».

Jaillissant dans un environnement hostile à l’affirmation de soi, peut importe l’endroit sur terre, depuis le berceau jusqu’au plus avancé âge,  il semble logique que la colère soit réprimandée, première prémisse de l’affirmation de soi.

Nous avons pour autant beaucoup de colère , d’autant plus je dirais,  que nous l’enfuyons à l’intérieur. Elle ne peut pas disparaitre. Notre force psychique est comme un torrent, un cracken à l’intérieur.  Mais sans éducation de comment la canaliser, sans permission de l’exprimer, elle se détourne d’une façon pervertie dans des comportements sado-masochistes contre soi et les autres, allant jusqu’à une castration de  toute évolution et mort de l’être à l’intérieur.

Nous exprimons indirectement notre colère :

- en évitant la personne
- en adoptant une communication non directe et caractérisée par de petites confrontations
- en employant un humour qui dévalorise l’autre
- en riant ou en souriant lorsque la personne a un malheur
- en usant de sarcasme ou de cynisme
- en minimisant la douleur de l’autre, peut-être en se moquant de lui ou en paraissant désinvolte
- en cherchant la perfection chez l’autre, ou en pinaillant lorsque les choses ne sont pas à leur place
- en refusant de coopérer
- en faisant des rêves agressifs ou violents
- en souffrant d’insomnie
- en faisant une dépression
- en étant physiquement tendu
- en bâillant ou en s’endormant à des moments inopportuns
- en adoptant un style de vie de communication excessivement gentil ou poli
- en paraissant toujours positif, joyeux et imperturbable
- en ayant des comportements autodestructeurs (négligence de soi, automutilation, se rendre malade etc…)

Il est essentiel pour cette période de lâcher la voie rapide ancestrale de déni de la colère et apprendre à la canaliser avec responsabilité, pour ré-créer la sécurité entre nous, et nous affirmer enfin en tant que créateurs de nouvelles structures adaptées à notre conscience véritable.  Nous avons un enjeu de survie de l’espèce aujourd’hui, qui se joue dans la gestion de ces émotions torrentielles. Il est impératif de les libérer en les contenant pour la survie de l’espèce et de nos enfants. Devenons responsables: nous les avons invités sur terre, laisssons-leur une chance de continuer la vie ici.

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